La marionnette au Manège de Reims / saison 2024-2025

Robot / Chamar Bell Clochette en février

Deux apprentis mécaniciens tentent de reconstruire un robot mais dans le désordre de leur atelier, les objets s’animent… Entre théâtre d’objet et concert expérimental, la compagnie Chamar Bell Clochette, venue de Suisse, offre un spectacle aussi fantaisiste que ludique, à découvrir dès 3 ans.

crédit photo Patrick Principe

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une maison de poupée / Yngvild Aspeli et Paola Rizza en février

Après le succès de Moby Dick, Yngvild Aspeli se confronte au chef-d’œuvre d’Ibsen, Une Maison de Poupée, dans une création nourrie de théâtre autant que de marionnettes. Une pièce forte sur l’émancipation d’une femme, aux résonances toujours actuelles.

crédit photo Johan Karlsson

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Les lettres de mon père / Agnès Limbos - Gare centrale en mars

Mêlant marionnettes et théâtre d’objet, Agnès Limbos replonge dans les lettres que son père lui envoyait du Congo et ce qu’elles révèlent du colonialisme ordinaire. Non sans humour, elle livre un touchant récit autobiographique et montre comment notre regard sur nos parents peut évoluer avec le temps…

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pinocchio(live)#3 / Alice Laloy en juin

Metteuse en scène et marionnettiste, Alice Laloy renverse le mythe de Pinocchio dans un spectacle fascinant où on assiste en direct à la métamorphose d’enfants en pantins. Une pièce stupéfiante, à découvrir à partir de 8 ans.

Révélation du festival d’Avignon en 2021, ce Pinocchio(live) n’a cessé de tourner et de susciter l’enthousiasme. Conçue pour vingt-deux enfants, adolescents et jeunes adultes, la pièce est recréée ici dans sa version #3 avec des interprètes de la région Hauts-de-France où est implantée la compagnie.

À l’inverse du conte de Collodi, Alice Laloy choisit de cheminer du vivant vers l’inanimé pour questionner la frontière trouble entre l’humain et l’objet. Dans un atelier aux allures de chaînes d’assemblage, d’étranges travailleurs en blouses grises s’affairent au-dessus d’établis où sont installés des enfants endormis. Sous la cadence de deux maîtres d’œuvre percussionnistes, les manipulateurs peignent les enfants au pistolet à compresseur pour les transformer en pantins uniformisés. Ils effacent les visages, habillent les corps à l’identique, fixent des fils aux articulations… Les membres inertes se font mécaniques jusqu’à incarner sur scène des marionnettes totalement désarticulées.

On se frotte les yeux. Est-on en train de rêver ? Le spectacle provoque un trouble vertigineux tant l’illusion est parfaite. C’est finalement par eux-mêmes que les enfants retrouveront le mouvement dans une forme de danse-transe jusqu’à leur totale émancipation. Une pièce/performance d’une singularité aigue qui marque durablement le spectateur.

crédit photos Simon Gosselin

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