La marionnette au Théâtre Antoine Vitez / saison 2024-2025

26 septembre 2024   par Théâtre Antoine Vitez

Pouvoir / Une Tribu collectif en décembre

Avez-vous déjà pensé à la vie d’une marionnette ? Ne jamais prendre la moindre décision. Ne jamais penser. Ne jamais choisir. Toute une vie déléguée à d’autres. Jouer sans cesse le même spectacle. Est-ce fantastique ou est-ce terrible ? Et que peut faire une marionnette pour changer les choses ? Tenter de reprendre le pouvoir ? Inventer ? Décider de ce qui lui arrive ?

Voilà une marionnette qui nous parle avec humour et intelligence de manipulation, et bien entendu en creux de démocratie, de citoyenneté, d’autorité, mais aussi du pouvoir de l’imagination… Mais oui, au fait, peut-on rêver à un autre système ?

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06/12 À 20h   réservations

Ma p'tite dame / Claire Heggen en mars

Pionnière du théâtre « du geste » et à ce titre formatrice émérite de générations de marionnettistes, Claire Heggen donne à voir le point de vue d’une artiste pour approcher de manière poétique et esthétique son propre vieillissement.

Trois variations autour du long silence qui s’instaure vis-à-vis des personnes âgées, avec humour absurde, résistance, mémoire. En manipulant son double en marionnette, l’artiste, désormais ivryenne, se confronte avec elle-même, nous invite à la transformation et au détournement des conventions sociales.

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07 et 08/03 à 20h   réservations

Les lettres de mon père / Agnès Limbos en mai

« J’ai 8 ans. 1960. 30 juin : indépendance du Congo. 1er septembre : rentrée scolaire en Belgique. Papa, maman, Léopoldville. Enfin anciennement, maintenant Kinshasa. Léopoldville parce que Léopold II, le roi des Belges, enfin de le Congo belge, quoi, son petit jardin privé. Donc Papa, Maman, Léopoldville. Leurs 5 enfants, Dongelberg. Ahhh Dongelberg, charmant petit village du brabant wallon, ses vallons fleuris, ses chênes, ses sous-bois avec les fraises sauvages, des champs à perte de vue, la ferme, les vaches, le lait, les coqs, les poules, les œufs, les cochons, le jambon, les dindons, les pintades, les petits papillons, les coccinelles, les oiseaux qui batifolent/virevoltent, et puis le château des enfants débiles, un petit chemin qui mène à l’épicerie de Maria, l’église où officie monsieur le Curé, mon oncle Pierre, tonton Petrus, le frère de ma mère. Pourquoi ? Comment ? Qu’est-ce ? Quoi ? (Onomatopées) Toute une époque.

Et là, (Elle montre le fauteuil : geste puis parole) c’est mon fauteuil. J’ai 8 ans, et j’attends, comme toutes les semaines, une lettre de mon père. »

Le théâtre d’objet, cet art du détail, est la marque de fabrique d’Agnès Limbos. L’autodérision aussi. Elle nous livre ici son enfance, qui dialogue avec l’Histoire. Et c’est saisissant.

« Agnès Limbos mêle, dans un spectacle qui compte sans doute beaucoup pour elle, l’intime au politique, raconte les faits tels quels, apporte une page de plus à l’histoire de la colonisation, sa page à elle et à nulle autre pareille.» (Laurence Bertels, La Libre)

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16/05 à 20h   réservations

Une traversée / Natacha Belova en mai

Biennale Internationale des Arts de la Marionnette

Une enfant joue avec un chaton dans les ruines de sa maison pendant que les adultes préparent le départ. C’est une traversée dans un pays où tout est inversé : on peut se souvenir du futur, voyager par la poste si on n’a pas de billet de train, courir aussi vite que possible pour rester dans le même endroit, faire la guerre pour un hochet et la terminer pour aller dîner… c’est l’absurdité de notre monde à travers les yeux d’une enfant, et les règles du jeu lui sont encore inconnues. Elle est là, et elle est endormie en même temps.

« C’est comme un rêve, un rêve fou » nous dit Natacha Belova, qui a choisi la logique absurde et la fantaisie du livre de Lewis Caroll pour arriver à parler de la guerre.

Sur scène, des êtres vont prendre vie. Cette compagnie a un talent inouï pour figurer ou évoquer : un manteau vide se met debout et devient Roi, des sacs poubelles noirs prendront la forme de la Reine, des tas de papier deviennent les contrôleurs de train. Sur les tas de vêtements poussent des fleurs de choses et les robes commencent à parler…

Qui rêve de qui ?

Avec un nouveau spectacle librement inspiré de La traversée du miroir, la metteuse en scène et dramaturge Natacha Belova revient à Ivry, après y avoir présenté Loco, puis Tchaïka

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23/05 à 20h   réservations