Les arts de la marionnette et le théâtre d’objet doivent aujourd’hui être considérés comme un champ disciplinaire avec le même intérêt et le même engagement du Ministère de la Culture et de la Communication, que celui-ci met en œuvre pour les arts de la piste et les arts de la rue.
Toutefois, nous sommes bien sûr conscients que cette discipline appartient aux écritures scéniques contemporaines et à l’universalité du langage théâtral.
Nous souhaitons donc que les arts de marionnette demeurent inscrits dans les enveloppes budgétaires attribuées aux aides à la création dramatique au sein de vos administrations déconcentrées – DRAC comme le sont aussi les arts de la piste et les arts de la rue.
Nous souhaitons que des enveloppes budgétaires précises soient affectées à ce champ disciplinaire par la DGCA.
Depuis quelques années, nous comprenons comme un signal fort le réel travail de développement autour de ce champ disciplinaire entrepris par les services de la DGCA. Ceci nous indique clairement l’engagement du Ministère et sa volonté de structurer durablement et d’ancrer solidement cette discipline dans le paysage culturel national.
Seuls, 8 scènes conventionnées, 7 lieux compagnonnages, 2 centres dramatiques nationaux, 2 structures spécialisées (Théâtre de la Marionnette à Paris, Festival Mondial des théâtres de marionnette de Charleville-Mézières), un Institut International dédié à la recherche et à la formation, avec entre autres, une école nationale supérieure, plusieurs lieux de créations et de diffusions non soutenue directement par l’Etat mais fortement accompagnés par les collectivités territoriales composent aujourd’hui les moyens d’actions, dédiés, sur lesquels peuvent s’appuyer les artistes marionnettistes pour créer et produire leurs œuvres.
L’ensemble de ce dispositif prouve la volonté du Ministère de reconnaître enfin la marionnette autrement que comme un art dévolu au jeune public.
Les créations d’œuvres pour adultes se multiplient et ont un besoin urgent de moyens pérennes pour s’épanouir.
Nous souhaitons donc une reconnaissance pleine et entière des arts de la marionnette, du théâtre d’objet et des œuvres associées. Celle-ci doit passer au cours des années à venir par des mesures fortes, claires, et réalistes.
Nous proposons donc que vous inscriviez à la loi d’orientation sur la création et au chapitre des arts de la représentation les propositions suivantes :
Au titre de la formation initiale et continue :
Au titre de la création et de la diffusion de la production nous souhaitons :
Au titre de l’aménagement du territoire nous souhaitons :
Il nous apparaît en conclusion que l’ensemble de ces mesures serait un pas en avant plus que significatif dans la place que prendraient les arts de la marionnette et le théâtre d’objet au sein de la politique du Ministère. Elles donneraient des moyens nouveaux et solides à ce secteur artistique particulièrement frappé par la précarité et la pauvreté de son économie au sein même des arts de la représentation.
L’ensemble de ces mesures serait, sans aucun doute, générateur de création d’emplois, aidés ou non, dans notre secteur culturel dans lequel le problème du chômage sévit tout comme ailleurs.